Actions / Études en cours à l’InterCLE

Action COM.1.1.4 : Proposer des animations pour les enfants (CM1-CM2)

Le 24 novembre 2022, la chargée de missions de l’InterCLE est intervenue dans la classe CE2-CM1 de l’école primaire de Saulon-la-Chapelle avec le technicien du Syndicat de la Vouge.

Une présentation de la nappe, du cycle de l’eau, de l’histoire de la Cent Fonts, de la biodiversité aquatique et du changement climatique a été réalisée.

De même, pour initier 10 séances sur les eaux souterraines, la Cent Fonts et la biodiversité (deux par classe), en 2023, l’InterCLE a préparé le dossier de l’appel à projets.


Action ANIM.1.1.6 : Former les élus et rédiger un guide à destination de ces derniers et les aménageurs pour la prise en compte de l’eau

3 sessions de formations sur la nappe de Dijon Sud, les eaux souterraines ainsi que les économies d’eau : 27/09/2022, 25/10/2022 et 17/11/2023.

Ce travail de formation des élus est nécessaire pour qu’ils puissent acquérir des connaissances, des réponses, des repères et des outils utiles par rapport aux diverses thématiques de l’eau.

De plus, l’InterCLE a rédigé le cahier des charges dans l’objectif de réaliser un guide à destination des élus et des aménageurs pour la prise en compte de l’eau dans les projets d’aménagement. Ce CCTP sera publié début 2023.


Action SUI.1.2.1 : Collecter la donnée sur les paramètres nitrates, pesticides et organo-chlorés, la compléter et réaliser un bilan annuel

Le bilan 2021 a été réalisé. 


Action SUI.1.2.2 : Recherche de micropolluants, de résidus médicamenteux, de nouvelles molécules de pesticides et d’autres polluants émergents

La qualité médiocre des eaux de la nappe de Dijon Sud étant très largement héritée de contaminations passées, l’InterCLE recherche régulièrement les mêmes molécules et suit leur évolution dans le temps.

Depuis plusieurs années, sur la scène nationale, d’autres molécules polluantes ont fait leur apparition et n’ont pas encore été recherchées en routine dans la nappe de Dijon Sud.

Il s’agit de résidus médicamenteux, de retardateurs de flammes, de composés perfluorés, de perturbateurs endocriniens, de nouvelles molécules de pesticides, ainsi que toute autre substance qui pourrait s’avérer émergente au cours du cycle.

La répartition démographique ainsi que les activités économiques, surtout au nord de la nappe, sont propices à l’émission de ces substances polluantes.

En 2010, le ministère en charge du développement durable avait lancé un plan national d’actions sur quatre ans (2010-2013) afin de lutter contre la contamination des milieux aquatiques par les micropolluants. Dans ce cadre, une campagne d’analyse de molécules émergentes (ciblées par le BRGM en association avec INERIS), dans les eaux souterraines de la métropole, a été réalisée en 2011.

Au total, 406 molécules qui se répartissent dans les trois familles suivantes ont été analysées :

  • substances phytopharmaceutiques (pesticides) : 99 substances
  • substances pharmaceutiques et autres émergents (médicament, produits de soins corporels, plastifiants..) : 217 substances
  • substances dangereuses pour les eaux souterraines définies au niveau national comme demandé par la directive fille sur les eaux souterraines (arrêté du 17 juillet 2009) : 90 substances

L’InterCLE a fait le choix d’analyser les substances phytosanitaires, pharmaceutiques, domestiques et industrielles qui ont été trouvées au moins une fois lors de la campagne exceptionnelle d’analyse des 406 substances présentes dans les eaux souterraines de métropole. Cela représente 181 molécules.

Lorsque nous regardons les molécules analysées, seules deux molécules émergentes se démarquent : le tolyltriazole et l’oxadixyl.

Le tolyltriazole est employé comme inhibiteur de rouille et corrosion pour les métaux. Il est également couramment utilisé dans des systèmes de refroidissement par circulation d’eau.

L’oxadixyl est utilisé comme fongicide systémique contre de nombreux champignons parasites de la famille des Oomycètes, et particulièrement les mildious. La situation des captages du Haut Murgé et de Champ Levé en contre-bas de la côte viticole explique l’augmentation régulière de cette molécule.

Contrairement à l’oxadixyl, le tolyltriazole n’a pas de limites de qualité de l’eau connue. Cependant, nous savons que la limite de quantification du tolyltriazole est de 0,005 µg/L. Aux ouvrages de Longvic captant la nappe superficielle, de la Cent Fonts, de Haut Murgé et de Champ Levé, les concentrations mesurées pour cette molécule sont supérieures à la limite de quantification.

La limite de quantification est la valeur au-dessous de laquelle le laboratoire n’est plus en mesure de déterminer avec exactitude la quantité du paramètre recherché. La limite de quantification est la plus petite valeur à partir de laquelle il existe un résultat de mesure avec une fidélité suffisante.

Étant donné la variation des résultats d’analyse, il convient de surveiller son évolution dans les eaux de la nappe.

La limite de qualité de l’oxadixyl est de 0,1 µg/L. On constate qu’au captage du Haut Murgé (nappe profonde) la concentration d’oxadixyl est en augmentation depuis 2014 et que cette molécule a atteint la limite de qualité en mai 2021. Au captage de Champ Levé (nappe superficielle), la concentration d’oxadixyl reste relativement constante (avec un pic a été atteint en 2017).

L’oxadixyl est non approuvé depuis le 20/11/2002 mais se retrouve 20 ans après dans la nappe. Il s’agit               probablement d’une rémanence de pratiques anciennes.

L’oxadixyl tout comme le tolyltriazole devra être surveillé au cours des prochaines campagnes de surveillance de qualité.


Action SUI.1.2.3 : Actualiser les cartes piézométriques (hautes eaux, moyennes eaux et basses eaux)

Appel d’offres lancé en décembre 2022.


Action Q.2.1.1 : Sensibiliser et inciter les particuliers à des pratiques moins consommatrices d’eau

Un groupe de travail s’est réuni le 7 novembre 2022 pour discuter de la stratégie et orientation de cette action.

Suite à cela, deux CCTP ont été rédigés et seront publiés début 2023 :

  • Communication autour des économies d’eau et montage d’un appel à projet pour inciter les particuliers à s’équiper en matériel hydroéconomes ; 
  • Diagnostics et pose de matériel hydroéconomes. 

Action SUI.2.1.3 / SUI.2.2.6 : Suivi des performances des réseaux et linéaire des travaux sur réseau d’eau / Suivi des prélèvements en nappe et des débits de la Cent Fonts

La réunion annuelle faisant la synthèse des performances des réseaux, du linéaire des travaux sur réseau d’eau, des prélèvements en nappe et des débits de la Cent Fonts a été réalisée le 08 novembre 2022 à Bessay-lès-Cîteaux. 


Action Q.2.2.1 : Étude de désimperméabilisation sur la nappe de Dijon Sud (communes hors Métropole)

La limitation de l’imperméabilisation, la désimperméabilisation et la déconnexion des eaux pluviales sont des solutions particulièrement adaptées sur le territoire de la nappe.

Par conséquent, le bureau d’études SEPIA Conseils a été engagé afin de cibler les zones potentiellement désimperméables sur la nappe. 

La phase 1 a été finalisé le 05/12/2022.

Actuellement, nous recherchons 4 sites pilotes sur lesquels nous pouvons pousser la réflexion plus loin.

La phase 2 (proposer de solutions de désimperméabilisation) de l’étude devra être finalisée en juin 2023.


Action Q.2.2.5 : Réaliser une étude de faisabilité technique et économique des possibilités de recharge maîtrisée d’aquifère pour sécuriser l’alimentation en eau potable

Une des solutions innovantes pour poursuivre la reconquête quantitative de notre ressource stratégique est la recharge maîtrisée d’aquifère. Technique peu exploitée encore en France mais largement déployée dans d’autres pays, elle offre des avantages techniques (flexibilité), économiques (coût d’investissement inférieur) et environnementaux (moindre consommation d’énergie).

Par conséquent, il est intéressant d’étudier les possibilités de recharge maîtrisée pour sécuriser l’alimentation en eau potable, tant d’un point de vue technique qu’économique.
Cette étude devra aboutir sur des propositions et prescriptions pour la mise en œuvre de sites de recharge sur la nappe de Dijon Sud.

Un appel d’offres a été lancé en décembre 2022.


Action POL.3.3.1 : Diagnostic des 11 ouvrages d’accès à la nappe problématiques en PPR

Après un travail de recensement des ouvrages d’accès à la nappe au droit des Périmètres de Protection Rapprochée (PPR) au cours du premier contrat de nappe (2016-2021), il a été constaté que quelques-uns de ces ouvrages nécessitaient un diagnostic poussé et une réhabilitation en bon et due forme pour certain.

Pour cela, un appel d’offres a été lancé en décembre 2022.


Action POL.3.3.2 : Définir les zones de sauvegarde de la ressource stratégique par la redéfinition du zonage vulnérable de cette dernière

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau et le SDAGE Rhône-Méditerranée demandent la mise en oeuvre d’un outil de porter à connaissance de la vulnérabilité des masses d’eau souterraine : les zones de sauvegarde (ZS) des ressources stratégiques.
La délimitation des ZS, vise à circonscrire les secteurs sur lesquels définir et mettre en œuvre de manière efficace des actions spécifiques et encadrer les occupations des sols et certaines activités et usages pour maintenir une qualité de l’eau compatible avec la production d’eau potable et pour garantir l’équilibre entre les prélèvements et la recharge naturelle ou le volume disponible.

Dans cet objectif, un appel d’offres a été lancé en décembre 2022.