Suivi quantitatif

Suivi piézométrique

Les pluies efficaces pour recharger la nappe de Dijon Sud ont lieu entre les mois d’octobre et de mars.

Durant la recharge hivernale 2021-2022, des pluies efficaces relativement importantes sont tombées en octobre 2021 et en décembre 2021.

En revanche, le territoire de la nappe a connu des déficits très importants de pluie entre janvier et avril 2022 (trimestre le plus sec depuis 50 ans, hormis 1993).

Ces apports de pluie en demi-teinte expliquent en partie la faible recharge de la nappe en 2022.

Les pluies conséquentes du mois de juin ont permis de recharger la nappe d’une dizaine de cm au piézomètre de référence (à Chenôve), sans doute sous l’effet des apports latéraux, par la bordure Nord-Ouest, importantes. En effet, ces pluies ont eu peu d’effet sur le niveau de la nappe en aval (vers Perrigny-lès-Dijon).

L’été très sec couplé à une recharge médiocre a entraîné la prise de plusieurs arrêtés de limitation d’usages sur le territoire de la nappe.

Fin 2022, le peu de précipitations n’a pas permis à la nappe de se recharger.

Débit de la Cent Fonts (Station de Saulon-la-Rue)

Les débits de la Cent Font sont régulièrement suivi sur le site « Hydroreel » (serveur de données hydrométriques en temps réel) mais aussi lors des campagnes de jaugeage.

Le tableau de dessus montre l’évolution des débits en période estivale depuis 2008.

En période estivale il est essentiel de garantir un débit minimum biologique (DMB), débit minimum à laisser dans une rivière pour garantir la vie, la circulation et la reproduction des espèces y vivant (macrophytes, poissons, macro invertébrés, …).

En 2017, pour la première fois, depuis l’instauration du 1er Arrêté Préfectoral cadre en 2002, la Cent Fonts avait franchi son seuil d’alerte et son seuil d’alerte renforcée, ne respectant pas ainsi les DMB imposé par la réglementation (seuil d’alerte = 0.170 m3/s ; seuil d’alerte renforcé = 0.150 m3/s ; seuil de crise = 0.145 m3/s).

Plusieurs jours de pluie, étalés du 01/07 au 19/07 ont apportés un cumul de 62 mm de pluie. Cela a permis à la Cent Fonts de ne pas franchir son seuil de crise.

Après cet épisode pluvieux, la situation s’est de nouveau dégradée et n’a pris fin qu’à la fin du mois d’août, avec de nouveau l’arrivée de plusieurs jours de pluie consécutifs.

En 2018, la Cent Fonts fut la seule unité hydrographique (de la Côte-d’Or) qui n’a franchi aucune valeur seuil.

Ceci est à corréler avec le niveau de la nappe. En effet, la recharge exceptionnelle de la nappe durant la période hivernale de 2017-2018 a permis à la Cent Fonts d’être alimentée (sans connaître d’étiage sévère et sans franchissement de valeurs seuils) alors même que l’été a été très sec !

En 2019, la Cent Fonts avait, pour la première fois depuis l’instauration du 1er Arrêté Préfectoral cadre en 2002, franchi son seuil de crise. Ce dernier a été de nouveau franchi en 2020.

En 2021, aucun seuil n’a pas été franchi grâce aux précipitations reçues entre mai et août 2021 ainsi qu’une recharge moyenne de la nappe durant l’hiver 2020-2021.

L’AP Cadre de juin 2015 a été remplacé par l’AP Cadre du 20 mai 2022. Désormais, une zone d’alerte est définie comme une unité hydrologique ou hydrogéologique cohérente au regard de la ressource en eau. La zone RM6 correspond au bassin versant Vouge – Biètre – Cent Fonts.

En 2022, le premier AP sécheresse (seuil alerte) a été pris sur le nouveau territoire le 24 juin 2022. L’AP de franchissement du seuil de crise a eu lieu le 4 août 2022 et a duré jusqu’au 6 octobre 2022. Le seuil de vigilance a été en vigueur jusqu’au 15 novembre 2022. Tout cela corrobore la nette dégradation du niveau de la nappe et de la Cent Fonts en 2022.

Volumes prélevables et suivi des rendements

Volumes prélevés par usage
Volumes prélevés pour l’Alimentation en Eau Potable

Suivi des rendements des réseaux de distribution d’eau potable sur la nappe

Consommation des volumes prélevables et évolution du niveau de la nappe

Afin d’assurer une gestion équilibrée de la ressource conciliant les usages anthropiques (90% à usage d’eau potable) et des besoins du milieu aquatique, des Volumes Maximums Prélevables (VMP) ont été définis. Ces volumes ont été déterminés en s’appuyant sur les connaissances de la capacité de production de la nappe et du Débits Minimums Biologique.

Globalement, les restrictions de volumes prélevables sont respectées pour la production de l’eau potable ainsi que les autres usages (agriculture et industries). Depuis 2015, il n’y aurait plus de prélèvement par les industriels sur la nappe de Dijon Sud.

De même, le suivi des rendements montre que ces derniers sont globalement respectés sur l’ensemble des réseaux, sauf en 2014.